LA DÉPÊCHE DU CCAPL – 6 octobre 2023

En vrac dans le Monde Arabe et au Moyen-Orient…

Algérie: Le pays vient de prendre une grande décision en matière d’enseignement :

Cette décision pourrait changer son statut de deuxième pays francophone d’Afrique mais aussi altérer ses relations avec la France.

Algérie – Maroc : La brouille continue entre le Maroc et l’Algérie autour de la question du Sahara occidental. Cette fois, la joute diplomatique a eu lieu directement à l’ONU (Voir l’article de Middle East Eye & Agences).

Le président algérien, dans son discours à l’Assemblée générale des Nations unies, a appelé à « la décolonisation définitive de la dernière colonie en Afrique [où] tout un peuple reste privé de son droit à l’autodétermination ». La formulation n’est pas passée inaperçue ! Et le représentant marocain de répondre : « Vous manifestez votre solidarité et votre soutien (référence au tremblement de terre qu’a connu le pays le mois dernier) mais en même temps, vous injectez votre venin, vous insultez les morts, vous insultez les Marocains ».

Arabie saoudite : Après son voisin le Qatar, c’est le royaume saoudien qui rêve d’accueillir la fête du ballon rond ! Le pays a officiellement annoncé sa candidature pour accueillir la Coupe du Monde 2034 (Voir l’article d’Arab News).

Stade international King Abdullah de la Cité sportive King Abdullah à Djeddah. © saudiFF

« L’organisation de la Coupe du monde de football en 2034 nous aiderait à réaliser notre rêve de devenir un pays leader dans le sport mondial et marquerait une étape importante dans la transformation du pays. En tant que pays émergent et accueillant pour tous les sports, nous pensons que l’organisation d’une Coupe du monde de football est une étape naturelle dans notre parcours footballistique », a déclaré le ministre des Sports, le prince Abdelaziz ben Turki.

Égypte : Alors que la communauté internationale s’est focalisée sur la candidature pour un troisième mandat du président Abdel Fattah al-Sissi (Voir l’article de l’AFP), une autre information a attiré notre attention.

Cette semaine, le pays a à nouveau été le témoin de plusieurs féminicides choquants (Voir l’article de Katherine Hearst) : trois en l’espace de deux jours !

Il y eut Nourhan, une employée de l’Université du Caire, tuée sur le campus. Son assassin est l’un de ses collègues dont elle avait rejeté la demande en mariage et qui la harcelait depuis des mois.

La seconde s’appelle Shaimaa Abdel Karim, a été abattue par son ex-fiancé alors qu’elle quittait son travail à Héliopolis, une banlieue du Caire. Elle aussi était traquée et harcelée par son agresseur, depuis qu’elle avait mis fin à leurs fiançailles il y a douze ans.

« I need to be free », affiche de campagne de l’ONG irakienne Iraqueer

Les théories selon lesquelles il existerait un complot occidental se répandent dans le pays et crée panique liée à la « moralité sexuelle » :

« C’est occidental, c’est contre notre culture, contre notre religion. »

Liban : Au Liban aussi, le drapeau arc-en-ciel est en berne ! Le 30 septembre dernier a eu lieu une marche pour les libertés à Beyrouth. Certains des manifestants y ont été agressés par des activistes hostiles aux LGBTQ+.

Depuis plusieurs années, les attaques et les accusations sont récurrentes contre la communauté queer. Cette animosité, oserait-on dire « haine », est telle qu’un projet de loi visant à décriminaliser l’homosexualité est décrié par une importante frange conservatrice de la population libanaise (Voir l’article d’Hamza Bensouda).

On a ainsi vu fleurir des déclarations tant religieuses que politiques qualifiant la communauté queer de « culture déviante », « contre-nature », « perversion sexuelle », voire même des appels à la haine tels que « même célibataire [un homosexuel] devait être tué ! ».

 Libye : Trois semaines après les inondations qui ont frappé la ville de Derna en Libye, les travailleurs humanitaires et les volontaires ont commencé à quitter les lieux. En effet, beaucoup d’équipes internationales avaient pour objectifs de retrouver des survivants dans les jours qui ont suivi la catastrophe ; tout espoir étant désormais perdu, il était venu le temps de repartir dans leur pays.

Pour autant, la situation est loin d’être revenue à la normale pour les habitants survivants de Derna. Ils se sentent progressivement abandonnés à leur sort (Voir l’article d’Hussein Eddeb et Taha Jawashi):

Maroc : Autre pays frappé par les forces de la nature, c’est le Maroc. Là aussi, l’heure est au déblaiement et à la reconstruction. Le roi Mohammed VI a annoncé un plan ambitieux d’aide à la population et un plan Marshall pour la phase de reconstruction (Voir l’article de Mohand Hakhifi).

Photo fournie par l’agence marocaine de presse (MAP) montre le roi du Maroc Mohammed VI présidant une séance de travail consacrée au programme de reconstruction et de mise à niveau générale des régions affectées par le séisme d’Al Haouz (20 septembre, Palais Royal, Rabat). © AFP

Ce plan prévoit un chantier de reconstruction à haute de 120 milliards de dirhams (1 dirham marocain = 0,092 euro), une aide d’urgence de 30 000 dirhams à tous les ménages victimes du séisme ainsi que des aides directes de 140 000 dirhams pour les logements totalement détruits et de 80 000 dirhams pour la réhabilitation des habitations partiellement effondrées.

Quant à la population, une des mesures les plus remarquées est celle prise à destination des enfants orphelins : ceux-ci devront être recensés et obtiendront le statut de pupille de la nation.

Notons, du reste, que le pays continue en parallèle ses affaires internationales telles que l’accueil récent du nouvel ambassadeur français (Voir l’article de Badr Saoudi) ou l’organisation possible du prochain Forum du Néguev (sommet réunissant les pays signataires des accords d’Abraham) (Voir l’article de Middle East Eye).

L’accueil récent du nouvel ambassadeur français par le Roi Mohammed VI. © X/ Christophe Lecourtier

Tunisie : Nouvelle arrestation d’une figure politique opposée à Kais Saied. Abir Moussi (cheffe du Parti destourien libre – PDL) a été arrêtée devant le palais présidentiel de Carthage où elle était venue déposer des recours contre des décrets présidentiels (Voir l’article de Middle East Eye & Agences).

1 thought on “LA DÉPÊCHE DU CCAPL – 6 octobre 2023”

  1. Bonjour,
    Encore une fois, un suivi de quelques points essentiels.

    Merci à vous

    Albert

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