LA DÉPÊCHE DU CCAPL – 13 octobre 2023

La guerre éternelle…

L’opposition entre Israël et la Palestine semble éternelle et perpétuelle. Ce samedi, cette guerre sans merci a cependant pris un tournant inédit :

Cet assaut a été mené par la branche armée du Hamas. Ce groupe, que l’Union Européenne et les États-Unis ont depuis plusieurs années placé sur la liste des organisations terroristes, est né 1987, lors de la première Intifada : les Frères musulmans palestiniens décident en effet de fonder un mouvement de résistance islamique pour lutter contre l’armée israélienne. Ils lui donneront le nom de Harakat al-muqawama al-islamiy, dont l’acronyme donnera HAMAS. Outre sa division armée que le grand public a apprise à connaître ce week-end, le mouvement œuvre également dans la société palestinienne, au travers d’opérations caritatives, comme des écoles et des cliniques (Voir l’article de Pierre Prier).

Au moment d’écrire cette dépêche, l’actualité continue d’être bouillonnante et les chiffres d’avancer d’heure en heure, de part et d’autre de la frontière de Gaza. Les dernières informations font part d’au moins 1200 morts côté israélien (à la suite de l’assaut sanglant de samedi), de minimum 1055 morts côté palestiniens (en réplique toujours en cours de l’armée israélienne) (Voir l’article de Middle East Eye) et de plus de 300.000 personnes déplacées au sein même de la bande de Gaza pour tenter d’échapper au conflit (Voir l’article de Belga et La Libre). Ceci sans compter la centaine d’otages israéliens retenus captifs par le Hamas…

Le nord d’Israël a, lui aussi, été frappé par des tirs. Ceux-ci revendiqué par le Hezbollah sur une zone contestée entre Israël et le Liban :

Alors, ces tensions pourraient-elles augurer un conflit ouvert sur plusieurs fronts ?

Une chose est certaine, l’Orient et l’Occident se divise sur le soutien ou non à apporter au peuple palestinien : l’Europe condamne, certains pays de l’Union interdisent même les manifestations de soutien, l’Afrique est préoccupée, les membres des Accords d’Abraham sont prudents et l’Arabie – qui jusque-là était en bonne voie de normaliser ses relations avec l’État hébreu (Voir l’article de l’AFP) – reste silencieux.

Selon les dernières informations, des négociations entre les autorités israéliennes et le Hamas auraient lieu par l’intermédiaire de pays tiers et ce, en vue de récupérer les otages détenus à Gaza. On parle de l’intervention du Qatar, de la Turquie ou encore la Jordanie :

Il est fort à parier que la situation continue à empirer et à occuper l’actualité dans les prochaines semaines… Questionnant toujours plus notre rapport au “droit de se défendre”, au “droit de résister” …

En vrac dans le Monde Arabe et au Moyen-Orient…

Afghanistan : Passé sous les radars de l’actualité ce week-end, le pays a été victime d’un tremblement de terre d’une magnitude 6,3 sur l’échelle de Richter (Voir l’article de la RTBF).

« 2.053 martyrs sont morts dans 13 villages. 1.240 personnes ont été blessées. 1.320 maisons ont été complètement détruites », a déclaré le porte-parole du gouvernement taliban, Zabihullah Mujahid, sur X (anciennement Twitter).

Depuis, la région a connu plusieurs répliques et un nouveau séisme de magnitude 6,3, laissant la population encore plus désarmée (Voir l’article de la RTBF & AFP).

Algérie : Le pays pourrait être à l’aube d’un scandale de corruption au sein même de son corps d’armée.

Iran : En pleine saison des prix Nobel, la distinction la plus convoitée, à savoir celle de la paix, a été décerné à la militante iranienne des droits des femmes Narges Mohammadi (Voir l’article de Middle East Eye).

Le comité Nobel a souhaité mettre en lumière et récompenser « son combat contre l’oppression des femmes en Iran et pour sa lutte en faveur des droits humains et la liberté pour tous ».

Narges Mohammadi est actuellement en prison, où elle encourt une peine de douze ans. Elle ne sera sans doute pas présente pour recevoir sa distinction en mains propres à Oslo, en décembre prochain.

Liban : Depuis les débuts de la guerre en Syrie, le pays accueille de nombreux réfugiés. Aujourd’hui, la tension monte entre réfugiés syriens et résidents libanais, sur fond de racisme latent.

Libye : Par la force de l’actualité, le regard international se détourne progressivement de la ville de Derna, durement touchée la tempête Daniel. Le média indépendant Blast revient plus en détails sur les conséquences cette catastrophe climatique et son implication politique :

Syrie : Le pays a été meurtri par des bombardements cette semaine, à la fois à la frontière turque et dans la région de Homs.

Ces bombardements par drones ont évidemment touché et tué des civils :

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