LA DÉPÊCHE DU CCAPL – 19 janvier 2024

Algérie : Comme chaque année, la communauté amazighe  célèbre Yennayer, le « Nouvel An berbère ».

Yennayer correspond au premier jour du calendrier julien (en décalage de treize jours par rapport au calendrier grégorien plus largement utilisé à travers le monde) ; cette date coïncide avec le début du calendrier agraire nord-africain et marque l’éclosion de la prochaine récolte (Voir l’article de Middle East Eye).

Iran : En réponse aux attentats survenus récemment sur son territoire, la République Islamique a bombardé des cibles qu’elle considère comme « terroristes » en Irak et en Syrie.

Autre actualité, plus joyeuse cette fois : les médias iraniens ont révélé la libération sous caution de des deux journalistes iraniennes qui avaient contribué à rendre publique la mort en détention de Mahsa Amini en 2022. Les deux femmes étaient elles-mêmes en détention depuis :

Israël – Palestine : 100 jours, 100 jours déjà que la guerre fait rage entre Israël et le Hamas à Gaza ! Les conséquences pour la population sont sans précédent (Voir l’article de Dania Akkad) : une grande partie de l’enclave est désormais détruite, le dernier bilan fait état de 24.000 morts, des tensions meurtrières en Cisjordanie également (Voir l’article de l’AFP)… Et rien ne semble sur le point de prendre fin !

Et si le Qatar est toujours actif dans les négociations pour un cessez-le-feu, les pays arabes se préparent d’ores et déjà pour « l’après-guerre ».

Liban : Alors que l’ombre d’un second front resurgit régulièrement, l’armée israélienne a laissé entendre qu’elle aurait effectué une incursion en territoire libanais.

Maroc : Le Royaume chérifien a été élu à la présidence du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Or, cette décision est loin de faire l’unanimité : des ONG marocaines, internationales, en passant par des diplomates, regrettent l’hypocrisie de ce choix, arguant que le Maroc ne respecte pas lui-même ces droits (Voir l’article de Middle East Eye).

Yémen : Cette semaine, la mer rouge a été le témoin de la contre-attaque de la coalition menée par les États-Unis. Alors que les Houthis du Yémen multiplient les perturbations et attaques contre le trafic maritime international en mer Rouge en « solidarité » avec les Palestiniens de Gaza (Voir l’article de Saeed Al-Batati), les États-Unis et le Royaume-Uni ont décidé de sévir.

Après avoir abattu plusieurs drones, les alliés ont frappé les Houthis sur leur terrain en menant des frappes aériennes sur des installations militaires yéménites. Celles-ci ont fait cinq morts et six blessés (Voir l’article de l’AFP).

Cette montée en puissance de la tension militaire dans la région inquiète les pays arabes, d’autant plus qu’elle fait écho à la guerre à Gaza. Selon le prince Faisal ben Farhane (ministre des Affaires étrangères saoudien), « nous devons nous concentrer sur la guerre à Gaza non en raison de la situation en mer Rouge, mais d’abord en raison de son impact sur les Palestiniens, sur la sécurité régionale en général et les risques d’escalade qu’elle pose » (Voir l’article d’Arab News).

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, s’adresse à la ministre fédérale allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, lors d’une table ronde au WEF, à Davos, en Suisse. © AP

Le Premier Ministre qatari, cheikh Mohammed ben Abderrahmane al-Than, est allé dans le même sens en affirmant que l’escalade en mer Rouge était « la plus dangereuse ». Et d’ajouter : « Certains hommes politiques pensaient que la question palestinienne pouvait être mise sous le tapis, mais ce qui s’est passé après le 7 octobre montre que la Palestine est une question centrale, non pas pour la région, mais pour le monde entier. Nous avons besoin de quelque chose qui rende la résolution obligatoire pour tout parti qui accédera au pouvoir en Israël » (Voir l’article de Sherouk Zakaria).

Le Premier ministre du Qatar, cheikh Mohammed ben Abderrahmane al-Thani, lors du Forum économique mondial de Davos. (Capture d’écran d’Arab News)

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