Vous regardez la télévision, vous lisez les journaux mais vous retrouvez peu d’informations sur le Monde Arabe dans vos médias habituels ? Alors, vous êtes au bon endroit !
Chaque semaine, on dépouille pour vous les actualités qui agitent le Moyen-Orient et le Monde Arabe !
Installez-vous confortablement après cette longue semaine et découvrez votre dépêche !
En vrac dans le monde arabe…
Algérie – Maroc: La Coupe Arabe 2021 ou comment la politique s’invite sur un terrain de foot. On vous dresse le tableau : le samedi 11 décembre se jouait un des quarts de finale de la coupe arabe mais pas n’importe quel quart de final … Un derby entre les sélections algérienne et marocaine ! (Voir l’article d’Arab News)
Le match a été disputé puisque ce n’est qu’après deux heures et cinquante minutes d’affrontement entre les Lions de l’Atlas (les joueurs marocains) et les Fennecs (l’équipe algérienne), que l’arbitre sifflera la victoire de l’Algérie aux tirs au but (5-3) après des prolongations soldées par un nul (2-2).
Bien que la qualité du match ait été saluée par les différents journalistes sportifs, les tensions politiques entre les deux pays maghrébins est vite revenue sur le devant de la scène : drapeaux palestiniens dans le stade (Voir l’article de Rachida El Azzouzi), humour au sujet du Sahara occidentale sur les réseaux sociaux, … (Voir l’article de Middle East Eye)
Et si la politique pouvait être apaisée lors d’un match de foot … (Voir l’article de l’AFP & France 24)
Algérie : Le 27 novembre dernier avaient lieu des élections locales. Les deux partis arrivés en tête, le Front de libération nationale (FLN) et le Rassemblement national démocratique (RND), sonnent pour beaucoup le retour de l’ère Bouteflika. En effet, ces deux formations politiques avaient soutenu l’ancien président aux premières heures du Hirak.
Il semblerait donc aujourd’hui que ce mouvement populaire soit passé à la trappe et qu’il ait été balayé, trois ans après ses premières secousses, par les anciennes arcannes du pouvoir (Voir l’article d’Abed Charef)… Notons malgré tout que la participation au scrutin se limite à 36% de l’électorat !
Cette victoire traditionnaliste survient deux jours à peine après la signature par le sénat, de la fin des subventions étatiques qui permettaient jusqu’alors à tous les Algériens d’acquérir à moindre coût des biens de première nécessité. Cette nouvelle mesure n’a pas manqué de provoquer polémiques, indignation et craintes… (Voir l’article d’Ali Boukhlef)
Le terreau pour un nouveau soulèvement populaire ?
Arabie Saoudite : Alors que certains suspendent des subventions publiques, d’autres déclarent d’ores et déjà être en excédent de plusieurs milliards pour 2022 !
L’Arabie saoudite a en effet approuvé son budget pour l’année 2022 sans prévoir de déficit :
« Les dépenses s’élèvent à 955 milliards de riyals (225 milliards d’euros) et les recettes atteignent 1.045 milliards de riyals (246 milliards d’euros), avec un excédent pouvant atteindre 90 milliards de riyals (21 milliards d’euros) », a déclaré le roi Salmane (Voir l’article de la RTBF).
De quoi avoir le sourire, n’est-ce pas ?
Emirats Arabes Unis : Rencontre historique cette semaine ! Naftali Bennet est le premier dirigeant israélien à effectuer une visite diplomatique dans ce pays du Golfe, après la normalisation de leurs relations en 2020 (Voir l’article de l’AFP).
Espagne : Cordoue, anciennement partie intégrante du monde arabe, reste un des joyaux de la présence musulmane en Andalousie. Cependant, aujourd’hui, la Grande Mosquée de Cordoue (convertie en église après la Reconquista, puis en cathédrale) est en péril !
Bien qu’inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, l’édifice subit les ravages du temps et des hordes de touristes qui viennent l’admirer chaque année. Si l’on en croit un rapport alarmant récemment remis au gouvernement espagnol, la Mosquée-Cathédrale serait menacée par des dommages irréversibles … (Voir l’article d’Oumma)
Iran : « Des progrès », voilà comment les négociateurs iraniens ont qualifié les discussions ayant lieu en ce moment à Vienne.
« Les deux parties sont sur le point de se mettre d’accord sur les questions qui devraient être à l’ordre du jour. C’est une évolution positive et importante car, au début, elles n’étaient même pas d’accord sur les questions à négocier », a déclaré Ali Bagheri, diplomate iranien.
Pour rappel, après cinq mois d’interruption, les négociations pour sauver l’accord sur le nucléaire iranien ont repris le 29 novembre à Vienne. Elles réunissent les pays faisant toujours partie de l’accord de 2015 soit la France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, la Chine, la Russie et l’Iran (Voir l’article de la RTBF).
Liban : Alors que Liban sombre toujours un peu plus dans la crise économique (Voir l’article de L’Orient Le Jour), les anciens responsables du port de Beyrouth dénoncent aujourd’hui « leur arrestation arbitraire » devant l’ONU. À l’occasion de la journée internationale des droits de l’homme, l’ancien directeur du port de Beyrouth, Hassan Koreytem, le directeur des services de la douane, Badri Daher et son prédécesseur, Chafic Merhi ainsi que le directeur des services des douanes du port, Hanna Fares, ont déposé une plainte collective par l’intermédiaire de leur avocate (Voir l’article de Liban News).
Israël – Palestine: « Amira », le dernier film du réalisateur égyptien Mohamed Diab, est loin de faire l’unanimité. Ce long métrage avait été sélectionné pour concourir lors de la 94ème édition des Oscars mais se voit contraint d’y renoncer à cause de la polémique qui l’entoure. Le sujet du film est en effet délicat : il s’intéresse, par le biais de personnages fictifs, à la pratique consistant à se procurer clandestinement le sperme de détenus palestiniens dans les prisons israéliennes. (Voir l’article du Middle East Eye)
Depuis cette polémique, le Comité royal jordanien des films a annoncé avoir retiré la candidature du long-métrage aux Oscars (Voir l’article du Courrier International).
Pour clôturer, le chapitre Israël – Palestine, nous vous relayons la lettre ouverte de Michèle Sibony à Neta Elkayam. La militante française interpelle l’artiste israélo-marocaine, quant à sa venue à l’Institut du Monde Arabe à l’occasion de l’évènement « les juifs d’Orient » : « Où es-tu Neta ? »
Palestine : Ce samedi marquait la première partie des élections municipales pour les Palestiniens de Cisjordanie. D’un point de vue politique, cette étape au sein des villages n’est pas la plus importante. Les yeux se braqueront davantage sur la seconde étape dans les villes en mars prochain. Cela fait 15 ans que les territoires palestiniens n’ont pas connu d’élection législative ou présidentielle. L’impatience grandit ! (Voir l’article de la RTBF)
Notons que Hamas avait décidé de ne pas participer à ces élections municipales. Une déclaration qui intervient au moment où le premier ministre britannique, Boris Johnson, annonce vouloir classer la direction politique du Hamas en tant qu’organisation terroriste. Jusqu’à présent, seule sa branche militaire était qualifiée en tant que telle. Retour sur quelques éléments pour y voir plus clair, avec l’Orient XXI.
Tunisie : Si vous nous suivez avec assiduité, vous n’aurez sans doute pas manqué nos actualités très « tunisiennes » de ces derniers mois. Après avoir analysé avec des spécialistes les implications et les perspectives de ce que certains qualifies de « coup d’État », nouveau rebondissement cette semaine : Kais Saied annonce nouvel échéancier politique ! (Voir l’article de Lilia Blaise et Rachida El Azzouzi)
Le président tunisien prolonge en effet la suspension du Parlement jusqu’à la tenue de nouvelles élections législatives en 2022 « sur la base d’une nouvelle loi électorale » et annonce l’organisation de « consultations » populaires portant notamment sur des amendements constitutionnels et électoraux (Voir l’article de Hatem Nafti).
Où ces déclarations mèneront-elles la Tunisie ? Les spécialistes et une partie de la population sont inquiets…
Les dernières infos …
- Désamour entre anciens présidents : dans un style toujours très personnel l’ex-président américain, Donald Trump, a lancé un « F**k him » à l’intention de son homologue israélien, Benyamin Netanyahou. Il accuse ce dernier de «déloyauté» malgré tous ses «cadeaux» diplomatiques envers Israël durant leurs mandats respectifs (Voir l’article de Libération). Leurs relations diplomatiques et leurs années de mandat communs sont le sujet du nouveau livre du journaliste israélien Barak Ravid, « Trump’s Peace: The Abraham Accords and the Reshaping of the Middle East » (Voir l’article de Anshel Pfeffer).
- Autre lien avec l’ancien président israélien fait dans la presse cette semaine, ses objectifs communs avec le parti « Reconquête » d’Eric Zemmour … (Voir l’Opinion d’Anshel Pfeffer).