LA DÉPÊCHE DU CCAPL – 26 janvier 2024

Algérie : Middle East Eye révèle cette semaine une affaire politique qui toucherait des opposants, des hommes d’affaires et des journalistes. Ceux-ci, comme le révèle le média en ligne, seraient régulièrement empêchés ou interdits de voyage (Voir l’article de Middle East Eye).   

Abderrazak Makri, ex-président du Mouvement de la société pour la paix (MSP) et candidat potentiel à la présidentielle 2024, a été empêché de quitter l’Algérie. © Ryad Kramdi & AFP

Selon les informations recueillies par Middle East Eye, les autorités se baseraient sur trois listes pour empêcher un ressortissant de quitter le territoire national : la première concerne les personnes qui ont fait l’objet de poursuites judiciaires, la deuxième les personnes frappées de sanctions administratives et la troisième rassemblerait une liste d’anciens militaires, hommes d’affaires et journalistes désignés par le terme « signalés ». Or, dans cette troisième catégorie, se retrouvent de nombreux opposants politiques.

Iran – Irak : La semaine dernière, nous vous apprenions que la République Islamique d’Iran avait bombardé des cibles qu’elle considérait comme « terroristes » sur le territoire irakien.

Cette semaine, il s’avère qu’une base militaire a été également touchée par des missiles. Celle-ci abritait des soldats américains ainsi que des troupes de la coalition internationale antijihadistes.

Par ailleurs, le Présidente iranien Ebrahim Raïssi a rencontré son homologue turc Recep Tayyip Erdogan afin d’évoquer ensemble le danger d’une escalade des tensions au Moyen-Orient (Voir l’article de l’AFP).

« Nous sommes convenus de l’importance d’éviter toute action susceptible de compromettre plus encore la sécurité et la stabilité de notre région », a affirmé le président Erdogan.

Le président turc Tayyip Erdogan rencontre son homologue iranien Ebrahim Raisi à Ankara, en Turquie. © Reuters

Israël – Palestine : La semaine a été rythmée de déclarations et de dissensions.

Tout d’abord, de la part du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu :

Déclarations et inflexibilité qui divisent toujours plus la société israélienne, avec en première ligne les familles des victimes et des otages du 7 octobre :

On a pu assister à des déclarations chocs également du côté européen :

Et si la diplomatie travaille pour tenter d’arriver à nouveau à une trêve, la situation sur le terrain reste critique. L’ONU a d’ailleurs réagit après des tirs sur un de ses abris pour déplacés dans la bande de Gaza (Voir l’article de l’AFP). Cette attaque a fait 9 morts et 75 blessés. Selon James McGoldrick, coordinateur spécial adjoint par intérim des Nations unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, il s’agit « encore [d’] un incident dans lequel un bâtiment utilisé à des fins humanitaires est endommagé ou frappé » (Voir l’article de l’AFP & le Monde).

L’ONU a également mis en garde quant à la dégradation de la situation en Cisjordanie. Selon l’organisation des Nations Unies, on y assiste à un « cycle tragique de la douleur et de la souffrance » (Voir l’article de Middle East Eye).

« Depuis le 7 octobre, le nombre, la durée et l’intensité des opérations des forces de sécurité israéliennes ont considérablement augmenté, notamment dans les camps de réfugiés. Ces opérations s’étendent désormais vers le sud. Combinée à une hausse de la violence des colons, cette situation pousse les gens à fuir leurs maisons en quête de sécurité. Le nombre de Palestiniens tués l’année dernière a triplé par rapport à 2022, où l’on pensait avoir vu le pire. Parmi les personnes tuées figurent au moins 90 enfants au cours des 100 derniers jours. Il est difficile de recenser le nombre de vies perdues compte tenu de l’ampleur de la violence », a écrit Philippe Lazzarini, Commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).

Terminons cette semaine d’actu par notre pays ! Une marche nationale 20.000 personnes selon les organisateurs (9000 personnes selon la police),  a eu lieu afin d’exiger de nos dirigeants « des actes concrets pour obtenir un cessez-le-feu à Gaza et assurer la justice pour le peuple palestinien ».

Maroc : Toujours au sujet de la question palestinienne, le royaume se retrouve dans une position délicate. En effet, le pays est tiraillé entre une population majoritairement acquise à la cause palestinienne et des dirigeants ayant signé un accord de normalisation (Voir l’article d’Omar Brouksy).

Le pouvoir a dès lors opté pour le silence. Une position difficile à tenir lorsque l’on sait que des milliers de personnes manifestent quasiment chaque week-end avec pour revendication la fin des massacres de la population gazaouie et, surtout, la fin de la normalisation des relations diplomatiques avec « l’État sioniste ».

Manifestation en solidarité avec Gaza, le 24 décembre 2023 à Rabat. © AFP

Soudan : Cela fera bientôt un an que le pays vit au rythme des affrontements entre l’armée régulière d’Abdel Fattah Al-Burhan et les paramilitaires de la Force de soutien rapide (FSR) de Mohamed Hamdan Dagalo alias Hemeti. Ce conflit compte déjà plusieurs millions de Soudanais déplacés et plusieurs milliers de morts (Voir l’article de l’AFP).

Wad Madani, 16 décembre 2023. Des habitants fuient les combats entre l’armée régulière et la FSR de Hemeti. © AFP

Si l’on avait pu espérer voir poindre un accord rapidement au mois de décembre, on sait aujourd’hui qu’il n’en est rien. L’Orient XXI retrace les évènements de cette guerre fratricide et sanglante (Voir l’article de  Gwenaëlle Lenoir).

Syrie : Le pays a été cette semaine le terrain d’un conflit par procuration entre deux géants de la région, l’Iran et Israël. En effet, des responsables iraniens ont été à Damas par une frappe attribuée à Israël :

Yémen : L’opposition s’installe entre la coalition internationale menée par les États-Unis et la Grande-Bretagne (Voir l’article de l’AFP) et les Houthis, soutenus par l’Iran :

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