
En vrac dans le Monde Arabe et au Proche-Orient…
Israël – Palestine : À Gaza, les frappes militaires se poursuivent. La Défense civile a, à nouveau, déploré la mort d’au moins 82 personnes ce jeudi (Voir l’article de France 24), dont certains dans l’attaque de l’hôpital européen de Khan Younès (Voir l’article de France 24).
Dans ce contexte, l’ONU hausse le ton en interpellant directement le Conseil de Sécurité sur les conditions « inhumaines » de civils gazaouis :
Au sein de la communauté internationale, certaines oppositions commencent à se faire entendre.
En France, dans l’émission C Ce Soir, retour sur les propos sévères d’Emmanuel Macron à l’encontre de Benjamin Netanyahou hier soir sur TF1. Le président français a qualifié la situation de « honteuse » et « inacceptable », intensifiant ainsi sa critique de la guerre à Gaza, tout en évitant toutefois d’employer le terme de génocide.
Le député Aymeric Caron accuse Denis Olivennes et ses « amis néosionistes » de harcèlement et de calomnies en raison de son soutien aux droits des Palestiniens, affirmant avoir reçu des menaces. Il dénonce une campagne de haine orchestrée par des figures médiatiques influentes, notamment après qu’Olivennes l’a comparé au négationniste Robert Faurisson (Voir l’article d’Oumma).
Lors de la cérémonie des Flammes, l’actrice franco-israélienne Manon Azem a dénoncé la situation humanitaire à Gaza, appelant à ne pas oublier les 2,5 millions de personnes affamées, en particulier les femmes palestiniennes (Voir l’article d’Oumma).
Le journaliste Gilles Bouleau a interpellé le président Emmanuel Macron sur sa réticence à qualifier la situation à Gaza de génocide, soulignant que certains historiens israéliens n’hésitent pas à employer ce terme. Cette remarque a mis en évidence le malaise du président face à une critique croissante de la politique israélienne, même au sein d’Israël (Voir l’article d’Oumma).
Au Brésil, Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a accusé Israël de commettre un « génocide » à Gaza, comparant la situation à l’extermination des Juifs par les nazis. Ces déclarations ont provoqué une vive réaction d’Israël, qui a convoqué l’ambassadeur brésilien et déclaré Lula « persona non grata » jusqu’à présentation d’excuses (Voir l’article d’Oumma).
Même le monde l’entreprise s’offusque sur le sol américain. Ben Cohen, cofondateur de Ben & Jerry’s, a été expulsé d’une audition au Congrès américain après avoir accusé les parlementaires de financer des bombes tuant des enfants à Gaza (Voir l’article d’Oumma).
La Cisjordanie n’est malheureusement pas en reste et fait face à une accélération de l’établissement de colons israélien. Un des réalisateurs du documentaire « No Other Land » (récemment diffusé au Centre Culturel Arabe) témoigne :
Soudan : Dans le pays, le conflit continue de faire des victimes civiles. Cette semaine, les bombardements des forces paramilitaires sur un camp de réfugiés ont causé la mort de plusieurs dizaines de personnes (Voir l’article de France 24).
Selon l’ONU, 13 millions de Soudanais ont été contraints de quitter leur foyer depuis le début de la guerre. Parmi ceux-ci, 4 millions ont fui le pays, dont 800 000 en direction du Tchad (Voir l’article de France 24).
Égypte : Le dieu Anubis réincarné ? C’est la nouvelle attraction que tentent d’apercevoir les hordes de touristes visitant chaque jour les pyramides du plateau de Gizeh.
Le chien à l’origine de cet engouement porte en réalité le nom d’Apollo et ferait partie des très nombreuses meutes sauvages ayant élu domicile sur le site. Grâce au buzz provoqué par ses promenades sur les pyramides elles-mêmes, Apollo pourrait bien améliorer le sort de ses congénères égyptiens :
Egypte – Jordanie – Irak :
L’article évoque un sommet trilatéral entre l’Égypte, la Jordanie et l’Irak, au cours duquel les dirigeants ont abordé la coopération dans des domaines clés comme l’énergie, le commerce, la sécurité alimentaire et la reconstruction. Ils ont également discuté de la situation régionale, notamment en Palestine, appelant à une solution juste à la question palestinienne. Le sommet reflète une volonté politique forte de renforcer les liens entre les trois pays (Voir l’article d’Ahraminfo).

Mauritanie : Peu évoquée dans nos médias occidentaux, la lutte contre le djihadisme est prise à bras le corps par le gouvernement mauritanien. En effet, pour prévenir les attentats terroristes et le recrutement des populations nomades, l’État organise des contrôles de terrain quotidien mais mise aussi sur un réseau de renseignement de confiance :
Yémen :
L’article du journal Al-Ahram met en lumière l’inquiétude croissante de l’ONU face à l’escalade du conflit au Yémen, en particulier en mer Rouge. Les attaques des rebelles houthis contre des navires commerciaux perturbent le commerce international et menacent la stabilité régionale. Cette situation compromet les efforts de paix, notamment la feuille de route proposée par l’ONU pour un cessez-le-feu durable. Par ailleurs, l’arrestation de membres du personnel humanitaire par les Houthis entrave l’aide vitale à des millions de civils. L’ONU appelle toutes les parties à la désescalade et à la reprise des négociations pour éviter une crise humanitaire majeure (Voir l’article d’Ahram Info).
Tournée américaine au Moyen-Orient
Le président américain Donald Trump était cette semaine au Moyen-Orient pour une tournée diplomatique officielle. Au programme, Arabie Saoudite, Qatar, Syrie… L’occasion de nouvelles déclarations choc dont le président a le secret !
Syrie : Dans le cadre de sa tournée moyen-orientale, le président Trump s’est arrêté en Syrie pour rediscuter des sanctions en vigueur depuis l’ère Assad. À cette occasion, il a rencontré le président par intérim, Mohammed Al-Charaa (Voir l’article d’Arab News) :
Des foules de Syriens sont descendues dans les rues pour saluer cette décision, perçue comme un tournant majeur pour l’économie du pays. Le Dr Jalal Qannas, maître de conférences à la faculté d’économie de l’Université du Qatar, a qualifié cette mesure de « point de bascule » dans la trajectoire économique syrienne.
De son côté, le président syrien Ahmed Al-Sharaa a révélé s’être rendu à Riyad il y a quelques mois, où il avait reçu la promesse du prince héritier de plaider pour une levée des sanctions. Il a souligné que Mohammed ben Salmane avait tenu parole, et a remercié Donald Trump pour avoir répondu favorablement à cette initiative.
Qatar : Un « cadeau gênant », voilà comment les médias décrivent le « don » d’un avion qatari au président américain Donald Trump ! Ce dernier – actuellement en conflit ouvert avec Boeing au sujet de livraison de nouveaux appareils –a déclaré qu’il serait « stupide » de refuser l’avion que le Qatar s’apprête à offrir aux États-Unis. Selon une source bien informée, son administration prévoit d’accepter ce Boeing 747-8, offert par la famille royale qatarie, et l’appareil pourrait être aménagé pour devenir un nouvel « Air Force One », l’avion présidentiel américain.
De manière concomitante (hasard ?), les États-Unis ont annoncé des accords historiques de 1 200 milliards de dollars avec le Qatar. Comble de l’ironie, Qatar Airways achètera jusqu’à 210 Boeing 777X et 787 pour 96 milliards de dollars (Voir l’article d’Arab News).
Par ailleurs, lors de sa visite à Doha le 15 mai 2025, le président américain Donald Trump a salué l’émir du Qatar, le cheikh Tamim ben Hamad Al Thani, le qualifiant de « dirigeant remarquable » et soulignant son rôle dans le renforcement des relations bilatérales. Il a exprimé sa gratitude pour les contributions du Qatar aux investissements et à la coopération avec les États-Unis. Trump a également évoqué des progrès dans les négociations sur le programme nucléaire iranien, suggérant qu’un accord pourrait être imminent, et a remercié l’émir pour ses efforts visant à éviter une action militaire contre l’Iran. En outre, il a abordé les conflits en Ukraine et à Gaza, exprimant le souhait de transformer Gaza en une « zone de liberté » sous administration américaine (Voir l’article d’Al Jazeera).
Arabie Saoudite : Tout comme le voisin qatari, le Royaume a déclaré entretenir un partenariat économique avec les États-Unis, s’accompagnant d’échanges commerciaux fructueux entre les deux pays (Voir l’article d’Arab News).
L’article du site 26sep.net critique vivement la visite de Donald Trump en Arabie saoudite, la qualifiant de manœuvre d’extorsion visant à obtenir des fonds des pays du Golfe, notamment de l’Arabie saoudite, du Qatar et des Émirats arabes unis. Il dénonce l’achat par le Qatar d’un avion de luxe de 400 millions de dollars offert à Trump, estimant que cet argent aurait pu être utilisé pour aider les Palestiniens assiégés à Gaza.
L’article accuse ces régimes du Golfe de négliger la cause palestinienne et de soutenir indirectement Israël, tout en saluant le soutien du Yémen à la résistance palestinienne (Voir l’article de 26 Septembre).
Iran: Le dossier du nucléaire est un autre sujet sensible sur lequel s’est penché Donald Trump lors de son passage dans la région. Le président a en effet laissé entendre que les deux partis, Washington et Téhéran, se rapprocheraient d’un accord (Voir l’article de l’AFP) :
« On ne va pas faire de poussière nucléaire en Iran […] Je pense qu’on se rapproche de la conclusion d’un accord. »
Des discussions ont eu lieu entre l’Iran, les États-Unis et trois pays européens (France, Royaume-Uni et Allemagne) concernant le programme nucléaire iranien. Ces pourparlers ont été qualifiés de « constructifs » malgré des désaccords persistants, notamment sur l’enrichissement de l’uranium. L’Iran insiste sur son droit à développer l’énergie nucléaire à des fins civiles, tandis que les puissances occidentales s’inquiètent de l’enrichissement à 60 %, proche du seuil nécessaire pour des armes nucléaires (Voir l’article d’Al Jazeera).
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