Moins médiatisé, le « printemps arabe » a cependant bien eu lieu au Maroc. C’est la désillusion qui pousse au début de 2011 les jeunes du « Mouvement du 20 février » dans la rue pour réclamer la reprise du processus de réformes et un réveil démocratique. Les premières élections, enfin libres, qui suivirent sont remportées par les islamistes alors qu’ils n’avaient en rien été les moteurs de la contestation.
Daniel Menschaert décrit alors le climat de « retour à une tradition mythique» de la société qui se traduit par une attaque contre certaines valeurs de la modernité dont seront victimes des artistes, des associations non gouvernementales, des intellectuels et surtout les femmes. L’auteur considère que le nouvel affrontement pour la démocratie va se dérouler sur quatre champs de batailles : l’Education, la Culture, les droits de la femme et la garantie constitutionnelle de la liberté de conscience. Il met en lumière le rôle moteur que jouent les artistes et les intellectuels dans cette bataille et l’importance de l’éducation et des universités dans le processus de démocratisation.
Daniel Menschaert est sociologue et anthropologue de formation. En 2004, il devient Délégué de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de la Région Wallonne en Pologne, ensuite au Maroc jusqu’en 2012.
P.A.F. : 1 €, gratuit pour les étudiants, membres, chômeurs et Art. 27