LA DÉPÊCHE DU CCAPL – 5 janvier 2024

Arabie saoudite : Ce début d’année est propice aux rétrospectives et aux bilans. C’est ce qu’a fait l’Agence France-Presse qui vient de publier le nombre de personnes condamnées à mort dans le royaume saoudien en 2023. Selon les annonces faites au cours de l’année 2023 par le Royaume, ils ont ainsi pu déduire que l’Arabie saoudite avait exécuté 170 condamnés. Ce chiffre est en augmentation par rapport à 2022 (Voir l’article de Le Monde & AFP).

Ces condamnés étaient des citoyens saoudiens soupçonnés d’être « impliquées dans des affaires de terrorisme », des opposants ou encore des militaires accusés de trahison.

Iran : Autre pays, autre exécution… Fin décembre, l’Iran a exécuté quatre personnes accusées de « guerre contre Dieu », « corruption sur terre », « collaboration avec le régime sioniste » ainsi que d’avoir « mené des actions d’ampleur contre la sécurité du pays sous la direction du Mossad » (l’agence d’espionnage israélienne). Ces exécutions portent à plus de six cents personnes condamnées à mort en 2023 ! (Voir l’article de Le Monde & AFP)

Évidemment, on ne peut s’empêcher de relier cette actualité au conflit israélo-palestinien qui fait rage actuellement. L’Iran, en tant que chef de fil de l’axe de résistance, a, lui aussi, été touché cette semaine : un attentat lors des commémorations de la mort de Qassem Soleimani (architecte des opérations militaires iraniennes au Moyen-Orient) a fait au moins 95 morts. Le Régime n’a pas tardé à accuser Israël et son allié américain (Voir l’article de l’AFP). En cette fin de semaine, le doute persiste suite à la revendication de l’attentat par l’État Islamique.

Par ailleurs, l’Iran aurait envoyé un de ses navires militaires en mer Rouge :

Israël – Palestine : Comme le reste du monde, Israël et la bande de Gaza sont entrés en 2024. Et si chacun souhaite un retour au calme et à la paix, la situation ne semble pas avoir évolué avec cette année nouvelle…

Que du contraire : Israël se prépare à une guerre longue et les pourparlers en vue d’un cessez-le-feu sont toujours infructueux.

Les conséquences de ces dernières semaines de conflit sont terribles. Les premières victimes, les civils (Voir l’article d’Ahmed Al-Sammak) et plus particulièrement les enfants (Voir l’article de Middle East Eye), sont touchés dans leur chair par la violence des combats à Gaza. En effet, selon l’UNICEF, plus d’un millier d’enfants de Gaza ont été amputés d’un ou de plusieurs membres depuis le début de cette guerre, la plupart d’entre eux subissant cette opération sans anesthésie…

Jordanie : La Jordanie est le pays arabe qui comptent le plus de réfugiés palestiniens parmi sa population. À la lumière des récents évènements, la cause palestinienne est donc inévitablement revenue sur le devant de la scène.

Le camp de réfugiés palestiniens de Jerash. © Omar Chatriwala (Flickr)

L’Orient XXI livre un reportage qui dépeint le numéro d’équilibriste auquel se livre le pays, entre réalité politique et démographique (Voir l’article de Layla Hzaineh).

Liban : Comme tous les autres pays de la région, le pays vibre au rythme des bombardements à Gaza. Et on le sait, la proximité entre le Hamas et le Hezbollah fait du pays un état pivot dans la région. Cette semaine, la crainte d’un embrasement est pus forte que jamais suite à la mort de l’un des plus hauts responsables du Hamas au sud de Beyrouth (Voir l’article d’Arab News) :

En réponse à cette frappe que le Hezbollah attribue à Israël, la situation pourrait également dégénérer à la frontière nord du Liban où la tension était déjà électrique (Voir l’article de Najia Houssari) :

Maroc: Au Maroc, c’est le démantèlement d’un trafic de drogue qui occupe l’actualité.

Soudan : Le pays est quelque peu passé sous les radars depuis la reprise du conflit israélo-palestinien, le 7 octobre dernier. Or, le Soudan est toujours en guerre !

De nombreuses personnes ont quitté leur foyer pour fuir les combats ; ceci les force désormais à vivre dans des camps de réfugiés avec très peu de ressources.

Syrie : Toujours en matière de soutien alimentaire, on apprend cette semaine que le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies met fin à son apport d’aide à la Syrie (Voir l’article de Laure Stephan).

Cette décision, annoncée en septembre dernier, est la conséquence de la baisse des financements internationaux depuis la pandémie de coronavirus, mais aussi des multiples conflits qui requièrent désormais son attention (Ukraine, Gaza, …). Ce difficile retrait de la région ne manquera pas d’aggraver la misère que vit la population syrienne depuis une dizaine d’années.

Une famille syrienne déplacée porte des paquets de secours du Programme alimentaire mondial, dans le camp d’Atme (périphérie d’Idlib, nord-ouest de la Syrie, 6 décembre 2023). © AAREF WATAD & AFP

Tunisie : Dans le pays, c’est la question de l’accès à l’eau douce qui se fait de plus en plus pressante. Pour y remédier et pour soutenir l’agriculture, des projets de désalinisation de l’eau sont mis en place :

Yémen : Cela fait plusieurs semaines, que nous vous rapportons les attaques houthis en mer Rouge et leurs conséquences sur le trafic maritime dans la région. Malheureusement, cette semaine ne fait pas exception : de nouvelles attaques ont eu lieu (Voir l’article de Le Monde & AFP) et ont été réprimées par la marine américaine, tuant plusieurs miliciens.

Les Houthis ont affirmé que ces « meurtres » ne resteraient pas impunis (Voir l’article de Saeed Al-Batati).

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