LA DÉPÊCHE DU CCAPL – 26 avril 2024

Algérie – Maroc : Ce n’est un secret pour personne, les deux voisins nourrissent une certaine animosité. D’autant plus sur des dossiers tels que le Sahara Occidental !

Cette fois, c’est un maillot de football qui a mis le feu aux poudres (Voir l’article de Middle East Eye & Agences). Celui-ci devait être porté le 21 avril dernier, dans le cadre de la demi-finale de la coupe de la Confédération africaine de football (CAF) ; ce match devait opposer l’équipe marocaine RS Berkane à l’équipe algérienne USM Alger. Le problème ? Sur le maillot marocain figurait une carte du territoire incluant le Sahara occidental.

Les joueurs de l’équipe RS Berkane portent le maillot sur lequel est imprimée la carte du Maroc comprenant le Sahara occidental. (X/@tftMorocco)

La polémique autour de l’illustration a pris une telle ampleur qu’elle a provoqué l’annulation pure et simple du match.

Égypte : L’autre contentieux politico-culturel de la semaine a lieu en Égypte. Ici, c’est le shawarma (viandes disposées en tranches fines sur une broche tournante et grillées verticalement) est au cœur de toutes les attentions.

En effet, au Caire, le shawarma est devenu le symbole du combat identitaire livré contre les immigrés, notamment syriens (Voir l’article de Dalia Chams).

Un employé de l’une des plus grandes chaînes de restauration rapide appartenant à des Syriens à Gizeh, face à la vieille ville du Caire (15 mars 2016). © Flickr

L’Europe est loin d’être la seule région où la question de l’immigration est au centre des discussions. Ces derniers mois, les hashtags appelant au boycott des snacks syriens se sont répandus sur internet. Ce phénomène est malheureusement loin d’être isolé : depuis une dizaine d’années, l’Égypte fait face à des vagues de dénonciations des immigrés, rappelant que le pays accueillait déjà 9 millions de réfugiés et d’immigrés (dont 4 millions de Soudanais, 1,5 million de Syriens, 1 million de Libyens et autant de Yéménites).

Malgré les différentes études sur l’insertion réussie et florissante des Syriens dans le marché du travail égyptiens (ex : créations de plusieurs grandes et moyennes entreprises, engageant des salariés égyptiens), les autorités continuent à parler des immigrés comme d’un « fardeau ».

Si cette question vous intéresse, nous vous rappelons que nous accueillons Jean-Michel Lafleur (directeur adjoint du Centre d’Études de l’Ethnicité et des Migrations de l’ULiège et Maître de Recherches du FRS-FNRS), ce vendredi 26 avril 2024 à 19H30. Sa conférence-débat « Les Belges face à l’immigration à l’aube des élections » portera justement sur le regard que portent les populations indigènes sur l’immigration étrangère.

France – Maroc : Le ministre de l’Intérieur français Gérald Darmanin était en visite au Maroc cette semaine. Il en a profité pour saluer les bonnes relations de coopération qu’entretiennent Rabat et Paris en matière de lutte anti-terroriste (Voir l’article de l’AFP).

Le ministre marocain de l’Intérieur, Abdelouai Laftit, reçoit son homologue français Gérald Darmanin (Rabat le 22 avril 2024). © AFP

Selon lui, celles-ci ont entre autres participer à la sécurisation des Jeux Olympiques de Paris cet été :

« Sans les services de renseignements marocains, la France serait plus touchée par le terrorisme et on les remercie fortement, notamment en prévision des Jeux Olympiques. »

Irak –  Turquie : Pour la première fois depuis une dizaine d’années, le président turc a effectué une visite diplomatique en Irak, pour rencontrer son homologue irakien.

Parmi les sujets discutés par les deux chefs d’États, il y a la question de l’accès à l’eau. Les deux pays souhaitent mettre en place un accord de coopération autours des ressources en eau, partagés entre les deux territoires :

Israël – Palestine : Ce 23 avril, la guerre à Gaza fêtait son triste 200ᵉ jour de conflit (Voir l’article de l’AFP & Le Monde).

Et malheureusement, les jours se suivent et se ressemblent. En effet, les espoirs d’un cessez-le-feu semble s’être aujourd’hui évanoui (Voir l’article de Lubna Masarwa, Daniel Hilton et Ragip Soylu), au son des bombes et des déclarations du Premier Ministre Benjamin Netanyahu.

Dans la bande de Gaza, les mots ne suffisent plus à décrire les images relayées dans les médias. Pour ne citer qu’un exemple, la fosse commune découverte aux abords de l’hôpital Nasser à Khan Younès, est toujours en excavation. Selon les premières découvertes, 300 corps ont été exhumés de ce charnier :

D’un point de vue humanitaire, les civils voient apparaitre de nouvelles maladies (Voir l’article de Rami Abou Jamous) et ne dépendent plus que de l’aide d’organisations humanitaires, telles que l’UNRWA (Voir l’article d’Arab News).

En Cisjordanie aussi, la situation se dégrade : les heurts entre Israéliens et Palestiniens se font de plus en plus fréquents et, surtout, violents.

De l’autre côté du mur de la bande de Gaza, les juifs israéliens se préparent à la célébration de Pessa’h (Pâque juive). Elle a cependant une saveur bien amère cette année et donne lieu à des revendications d’ordre plus politiques que religieuses :

Notons également que la société israélienne est de plus en plus divisée entre la peur, la paix et les idéologies d’extrême droite ( voir l’article de Jean Stern ).

Au moment de poster cette dépêche, nous apprenons les possibles préparatifs en vue d’une offensive sur Rafah :

Liban : Dans nos dépêches, nous avons souvent évoqué les combats survenus à la frontière israélo-libanaise. Pourtant, derrière ces actualités et ces impacts de missiles, se trouve le destin de nombreuses familles libanaises, contraintes de quitter leur maison.

C’est une plongée dans la nouvelle vie de ces déplacés que nous propose TV5 Monde :

Libye : L’optimisme au sujet d’une solution politique est retombé dans le pays. L’émissaire de l’ONU, le diplomate sénégalais Abdoulaye Bathily, a jeté l’éponge et présenté sa démission au secrétaire général, António Guterres (Voir l’article de l’AFP).

« Il est décourageant de voir des individus en position de pouvoir mettre leurs intérêts personnels au-dessus des besoins de leur pays », a déploré le neuvième émissaire onusien pour la Libye depuis 2011, nommé en septembre 2022. © Mahmoud Turkia & AFP

Selon lui, il n’y a aucun moyen pour la mission de l’ONU d’aboutir à un « succès » :

« La détermination égoïste des dirigeants actuels à maintenir le statu quo par des manœuvres et tactiques dilatoires, aux dépens du peuple libyen, doit stopper

Palestine  – Turquie : Cette semaine, le président Recep Tayyip Erdoğan a reçu le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh :

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