
En vrac dans le Monde Arabe et au Moyen-Orient…
Belgique: La situation à Gaza s’est à nouveau invitée dans notre pays. Après avoir occupé notre gouvernement fédéral, cette question a secoué l’Université de Liège.
Des étudiants organisaient, depuis 10 jours, un sitting dans les bâtiments du XX-Août. Leur objectif était clair : questionner un contrat signé par l’ULiège avec l’entreprise d’armement Thales.
« Cette entreprise a envoyé du matériel militaire à Israël, ayant des liens très étroits avec l’industrie israélienne et ayant contourné l’embargo militaire de la Russie pour lui envoyer des armes. Ce contrat a été signé par la rectrice sans aucune consultation des organes démocratique qui auraient pu statuer de sa légalité et de son côté éthique au regard du droit international », dénonçaient-ils.
Dimanche matin, la police a mis fin à la manifestation, en présence d’un huissier de justice (Voir l’article de Today in Liège).
En Flandre, des étudiants pro-palestiniens ont également bloqué le rectorat de la Vrije Universiteit Brussel (VUB) pour protester contre les collaborations académiques avec Israël, appelant à leur cessation immédiate (Voir l’article de la RTBF & Belga).

France: Dans l’Hexagone, c’est la question des Frères musulmans qui agite la presse.
Lors d’une interview sur Europe 1, le député LFI David Guiraud a vivement critiqué le rapport sur les Frères musulmans, dénonçant son caractère alarmiste et les approximations de son interlocuteur. Il a souligné que le rapport décrit un réseau affaibli et marginal, et a mis en garde contre l’instrumentalisation islamophobe du sujet. Guiraud a également questionné la notion de “musulman modéré”, estimant qu’elle est dangereuse et contraire aux principes de laïcité (Voir l’article d’Oumma).
Iran : La Croisette a vu le sacre du réalisateur iranien Jafar Panahi, pour son film « Un simple accident » :

© Bertrand Guay, AFP
Le film, tourné sans l’autorisation officielle des autorités iraniennes, suit la quête de vengeance de Vahid, un mécanicien automobile, autrefois emprisonné par les autorités iraniennes (Voir Wikipédia).
À cette occasion, le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, a critiqué « l’oppression du régime iranien » :
Cette prise de position a évidemment irrité les autorités iraniennes qui n’ont pas tardé à répondre (Voir l’article de France 24):
« Suite aux propos insultants et aux allégations infondées du ministre français des Affaires étrangères à l’encontre de l’Iran, le chargé d’affaires à Téhéran a été convoqué au ministère », a indiqué l’agence officielle Irna.
Israël – Palestine : Alors que les bombardements se poursuivent à Gaza (Voir l’article de l’AFP), quelques maigres denrées alimentaires ont pu entrer dans l’enclave :
Rami Abou Jamous témoigne du calvaire des civils à Gaza, entre déplacements forcés et destructions massives, dénonçant une stratégie d’expulsion israélienne.
À l’international, ce blocus fait réagir :
Élie Barnavi, ex-ambassadeur d’Israël en France, affirme que des membres du gouvernement israélien tiennent des discours génocidaires envers les Palestiniens, et les assument publiquement. Il critique aussi la politique de Netanyahu, qu’il accuse de prolonger le conflit à Gaza pour des raisons politiques (Voir l’article d’Oumma).
Un collectif de personnalités lance « l’Appel de Paris » pour protéger le peuple palestinien, dénonçant les violences israéliennes et appelant à des sanctions contre Israël tant que l’occupation perdure (Voir l’article d’Orient XXI).
En Israël aussi des tensions ont fait l’actualité cette semaine.
Tout d’abord, à cause de la réforme judiciaire controversée visant à limiter la possibilité pour la Cour suprême d’invalider une décision du gouvernement. Pour rappel, ce projet de réforme avait entraîné de grandes manifestations populaires :
Ensuite, à l’occasion de la Journée de Jérusalem. Alors que ces célébrations ont toujours lieu sous haute tension dans la ville, le ministre israélien Itamar Ben Gvir – accoutumé des provocations à l’encontre d’autres communautés – s’est rendu sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est.
De plus, le 27 mai dernier, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a tenu une réunion de son gouvernement dans un tunnel situé sous le complexe de la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem (Voir l’article d’Al Jazeera). Cette action a suscité de vives réactions de la part des autorités palestiniennes, qui y voient une provocation et une atteinte au caractère sacré du site. Le complexe d’Al-Aqsa est un lieu saint pour les musulmans et les juifs, et toute activité perçue comme une tentative de modifier son statut est source de tensions. Les responsables palestiniens ont mis en garde contre les risques d’escalade et ont appelé la communauté internationale à intervenir pour préserver le statu quo du site.
Liban : Le sud du pays a vécu au rythme des élections municipales ces dernières semaines. Alors que la période électorale vient de se terminer, les premiers chiffres permettent déjà d’affirmer que le scrutin a peu passionné les Libanais :
Monde Arabe: Les sociétés civiles de Tunisie, Jordanie et Maroc s’alarment de l’augmentation des violences faites aux femmes et appellent à des mesures urgentes pour garantir leur protection (Voir l’article de RFI).

Union Européenne – Monde Arabe : Les dirigeants européens et arabes se sont réunis cette semaine à Madrid tenter de trouver une porte de sortie à la guerre interminable qui fait rage à Gaza.
À cette occasion, le ministre espagnol des Affaires étrangères – dont le pays a reconnu l’État de Palestine en 2024 – s’est montré favorable à la mise en place de sanctions pour faire pression sur le Premier ministre d’Israël, Benyamin Netanyahou, et son gouvernement (Voir l’article de l’AFP):
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