LA DÉPÊCHE DU CCAPL – 23 mai 2025 

Algérie – France : Le torchon brûle entre les deux pays !  Alors qu’Alger enchaine les expulsions de fonctionnaires français, la diplomatie française riposte en menaçant, elle aussi, les Algériens d’expulsion (Voir l’article de TV5 Monde & AFP).  

« Notre réponse est immédiate, elle est ferme et elle est strictement proportionnée à ce stade, avec la même demande, c’est-à-dire le renvoi en Algérie de tous les agents titulaires de passeports diplomatiques qui n’auraient pas actuellement de visa » a annoncé le ministre des Affaires Étrangères. 

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Émirats arabes unis : La semaine dernière, nous évoquions la tournée du président américain, Donald Trump, au Moyen-Orient. Ultime étape de ce voyage : les Émirats arabes unis, où Trump a rencontré le cheikh Mohamed ben Zayed (Voir l’article de l’AFP) ! 

Le président des Émirats arabes unis, le sheikh Mohamed ben Zayed, assiste à l’accueil de son homologue américain Donald Trump au terminal présidentiel d’Abou Dhabi, le 15 mai 2025. © AFP 

L’objectif est de signer de nouvelles promesses d’investissements et de commandes pour les sociétés américaines. 

Iran : Serait-on sur le point d’aboutir à un accord ? C’est tout à fait possible ! La République islamique s’est en effet entretenue avec trois pays européens (le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne) en vue de parvenir à un accord (Voir l’article de France 24) : 

Israël – Palestine : L’actualité de la semaine a été marquée par la nouvelle déclaration choc du Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou (Voir l’article de la RTBF & AFP). 

Alors qu’une offensive militaire d’envergure est menée sur l’enclave, ce dernier a affirmé « les combats sont intenses et nous progressons. Nous prendrons le contrôle de tout le territoire de la bande ». 

Cette vaste opération terrestre a évidemment d’importantes conséquences, tant matérielles qu’en nombre de vies humaines (Voir les articles de l’AFP du 16.05.2025 et du 19.05.2025). 

L’article décrit la crise humanitaire aiguë à Gaza, ou les enfants souffrent gravement de malnutrition en raison du blocus israélien. Il relate des cas poignants d’enfants, tels que Jinan, décédée à quatre mois, et Rahaf, 12 ans, incapable de se lever de son lit. Les hôpitaux sont débordés, les stocks alimentaires sont épuisés et les mères impuissantes face à la faim de leurs enfants. Les organisations humanitaires alertent sur une famine imminente et l’effondrement total des services de base à Gaza (Voir l’article d’Al Jazeera).  

L’éditorial du Monde rappelle à mettre fin à l’impunité du gouvernement israélien, dénonçant ses violations du droit international à Gaza et en Cisjordanie, et exhortent la communauté internationale à réagir fermement.  

À l’international, les dernières images provenant de Gaza provoquent l’émoi, tant et si bien que les partenaires historiques de l’État hébreux commencent à s’exprimer sur le sujet.  

Le 20 mai 2025, le Royaume-Uni a convoqué l’ambassadeur israélien et suspendu les négociations commerciales avec Israël en réaction à l’intensification des opérations militaires israéliennes à Gaza. Cette décision reflète l’inquiétude croissante de Londres face à la situation humanitaire dans la région (Voir l’article d’Al Jazeera).  

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En France, lors des questions aux gouvernements de mardi 20 mai, la présidente du groupe LFI a épinglé François Bayrou au sujet du conflit entre Israël et le Hamas, accusant le premier ministre de « manquer à ses obligations ». 

Même en Israël, des voix s’élèvent désormais : 

En Belgique, le gouvernement fédéral est parvenu cette semaine à un accord (Voir l’article de la RTBF et AFP). Entre aide humanitaire, sanctions, révision d’accords commerciaux ou encore de vente d’armes, plusieurs pistes sont envisagées. 

Notons, que bien souvent oubliées, la Cisjordanie n’est malheureusement pas en reste :  

Pays-Bas – Israël – Palestine : La Haye, 100 000 personnes habillées en rouge ont formé une immense chaîne humaine de 5 km autour du centre-ville, symbolisant une ligne rouge que, selon elles, le gouvernement néerlandais a franchi en soutenant les actions militaires israéliennes à Gaza.  

Les manifestants entendaient s’opposer à la banalisation de ce conflit et de ses conséquences. En effet, depuis l’attaque du Hamas 7 octobre 2023, des discours déshumanisants envers les Palestiniens se sont banalisés en Israël, certains responsables appelant à l’éradication de Gaza, suscitant des inquiétudes quant à une dérive génocidaire (Voir l’article de Luc Bronner).  

La députée israélienne Michal Waldiger a déclaré : « il n’y a aucun innocent à Gaza, même les enfants devront être tués » cette déclaration, choquante et extrême, illustre une rhétorique dure et déshumanisante largement condamnée à l’international.  

À travers ces mobilisations publiques, les manifestants posent une question claire : est-il encore possible de continuer à regarder le carnage sans rien faire ? Sommes-nous vraiment condamnés à l’impuissance face à Benyamin Nétanyahou et à son gouvernement ?  

 Peut-on ignorer les témoignages glaçants qui nous parviennent de la bande de Gaza ?  

Une Valaisanne, infirmière pour Médecins sans frontières, partage son expérience poignante dans la bande de Gaza, où elle a dirigé pendant neuf semaines une équipe humanitaire dans un hôpital de campagne. Son témoignage, sous forme de vidéos, révèle la dure réalité d’une région sous blocus total, avec des structures sanitaires en ruines et une population au bord de l’effondrement. Depuis la fin de la trêve en mars, les bombardements ont repris, rendant la situation encore plus critique pour les travailleurs humanitaires. 

Libye : Le pays reste fracturé entre les factions rivales du maréchal Haftar, l’homme fort de l’est libyen, et celles fidèles à Abdel Hamid Dbeibah (Voir l’article du journal Le Monde). 

Alors que son rival est reconnu par la communauté internationale, Haftar tente de renverser la vapeur et multiplie les initiatives pour renforcer ses liens avec l’étranger. Ainsi, le clan Haftar est désormais courtisé par les grands acteurs de la région, qui défilent à Benghazi (Voir l’article de Driss Rejichi). 

Saddam Haftar (à gauche), officier de l’ANL et commandant de la puissante brigade «  Tariq Ben Ziyed  », reçu par le général Selçuk Bayraktaroğlu (à droite) lors d’une cérémonie à Ankara, le 4 avril 2025. © Ministère de la défense turc 

La Syrie : La Syrie refuse de rejoindre les Accords d’Abraham, qualifiant Israël d’occupant, notamment du Golan, et exige la fin de l’occupation avant tout rapprochement (Voir l’article d’I24 News). 

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Tunisie : En 2011, après la révolution, les habitants de Jemna ont entrepris de gérer leur localité sur le modèle d’une collectivité. Aujourd’hui, 15 ans plus tard, cette expérience d’autogestion est une réussite et génère même des emplois (Voir l’article de TV5 Monde & AFP). 

Cette « l’oasis de la révolution » est un symbole d’émancipation sociale et économique, dans un pays qui cherche sa voie politique. 

© AFPTV (Capture d’écran) 

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